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Auteurs de la Rome antique

Cicéron

Biographie

Cicéron est un homme d'État romain et un auteur latin. Citoyen romain issu de la bourgeoisie italienne, il n’appartient pas à la noblesse, ce qui en principe ne le destine pas à un rôle politique majeur. Contrairement à ses contemporains Pompée et Jules César, la carrière militaire ne l’intéresse pas, et après une solide formation à la rhétorique et au droit, il réussit grâce à ses talents d’avocat à se constituer suffisamment d’appuis pour parvenir en 63 av. J.-C. à la magistrature suprême, le consulat. Dans une République en crise menacée par les ambitieux, il déjoue la conjuration de Catilina par la seule énergie de ses discours, les Catilinaires.

Ce succès qui fait sa fierté cause ensuite son exil en 58 av. J.-C., pour avoir exécuté des conjurés sans procès. Revenu à Rome en 57 av. J.-C., il ne joue plus de rôle important sur la scène politique, dominée par Pompée et César. Durant la guerre civile qui débute en 49 av. J.-C., il rallie Pompée avec hésitation, puis est forcé de s'accommoder du pouvoir de César, avant de s’allier à Octave contre Antoine. Sa franche opposition à Antoine lui coûte la vie en 43 av. J.-C.

Orateur remarquable, il publie une abondante production considérée comme un modèle de l’expression latine classique, et dont une grande partie nous est parvenue. Il consacre sa période d’inactivité politique à la rédaction d’ouvrages sur la rhétorique et à l’adaptation en latin des théories philosophiques grecques.

Œuvres

Philippiques, De Oratore, De Republica

Ses citations

(173)
  • Nous reconnaissons quelquefois dans les animaux un certain courage, comme dans le cheval ou le lion, mais jamais nous ne leur attribuons ni justice, ni équité, ni bonté; car ils sont privés de la raison et de la parole.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XVI
  • Le lien qui nous réunit tous dans une même famille, c'est la raison et le langage.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XVI
  • Le premier principe de l'union des hommes est dans la société même du genre humain et la fraternité de tous ses membres.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XVI
  • Le meilleur moyen de maintenir la société et l'union des hommes, c'est de rendre surtout service à ceux qui nous touchent de plus près.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XVI
  • Lorsque nous exerçons notre générosité, le devoir veut que nous secourions surtout ceux dont les besoins sont le plus pressants.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XV
  • Il y a tant de gens qui agissent par caprices, sans règle ni mesure, obligeant le premier venu, allant par saccades, emportés par le moindre vent ! Leurs services n'ont certainement pas le prix de ceux qui sont réfléchis, délibérés, rendus avec suite.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XV
  • Tous les services rendus ne nous obligent pas également ; il faut savoir distinguer entre eux. Sans doute, la reconnaissance dort se proportionner à la grandeur du bienfait.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XV
  • Il y a deux sortes de libéralités : l'une consiste à donner, et l'autre à rendre. Nous sommes libres de donner, oui ou non ; mais ne pas rendre, c'est ce qui n'est point permis à un honnête homme, lorsqu'il peut s'acquitter sans faire tort à personne.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XV
  • Hésiode nous ordonne de rendre avec usure, si faire se peut, ce qu'on nous a prêté : à quoi donc un bienfait ne nous engage-t-il pas ?

    De Officiis (Des Devoirs), I, XV
  • La reconnaissance est le premier de tous les devoirs.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XV
  • Il ne faut pas, comme les enfants, juger du dévouement de nos amis par le feu de leurs démonstrations, mais par la solidité et la constance de leur attachement.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XV
  • La bienveillance qu'on éprouve pour nous est aussi un titre à nos services, et nous devons obliger surtout ceux qui nous aiment le plus.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XV
  • La force et à la grandeur d'âme sont d'ordinaire assez voisines de l'emportement chez un homme qui n'a ni la perfection ni la vraie sagesse.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XV
  • Le mieux est d'adresser nos bienfaits à qui les mérite à tous les titres, ou du moins à qui peut y prétendre avec le plus de droits.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XIV
  • Il faut proportionner ses bienfaits au mérite ; quand on veut obliger un homme, il faut considérer ses mœurs, ses dispositions envers nous, il faut avoir égard à nos rapports mutuels, aux services qu'il peut nous avoir rendus.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XIV
  • Il y a aussi des hommes, et le nombre en est grand, qui sont généreux non par bonté de cœur, mais par fausse gloire.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XIV
  • Ceux qui veulent être plus généreux qu'ils ne le peuvent, commettent d'abord la faute de frustrer leurs proches d'un bien qu'ils auraient dû partager avec eux ou leur laisser en héritage, plutôt que d'en gratifier des étrangers.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XIV
  • On n'est pas libéral quand on est injuste.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XIV
  • Il faut régler sa libéralité de telle sorte, qu'en obligeant ses amis on ne fasse tort à personne.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XIV
  • Il y a beaucoup de gens, et surtout parmi ceux qui veulent briller et se faire un grand nom, qui dépouillent les uns pour faire des largesses aux autres.

    De Officiis (Des Devoirs), I, XIV

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