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Auteurs de la Rome antique

Marc Aurèle

Biographie

Marc Aurèle est un empereur romain, ainsi qu'un philosophe qui dirige l'Empire romain à son apogée. Il accède au pouvoir le 8 mars 161 et règne jusqu'à sa mort qui correspond à la fin de la Pax Romana.

Marcus Annius Verus (initialement Marcus Catilius Severus) prend, après son adoption par l'empereur Antonin le Pieux, le nom de Marcus Ælius Aurelius Verus. En tant qu'empereur, il se fait appeler Caesar Marcus Aurelius Antoninus Augustus.

Ses qualités morales et l'excellence de son éducation le font remarquer par Hadrien, à qui il était apparenté, qui reconnaît en lui un successeur possible. Trop jeune en 138 pour monter sur le trône, il est, comme César, associé au pouvoir impérial quelques années plus tard, en 140, et accède au plein exercice du pouvoir à la mort d'Antonin le 7 mars 161. Il associe alors son frère d'adoption Lucius Aurelius Verus à l'Empire qui pour la première fois est dirigé par deux Augustes.

Marc Aurèle était un stoïcien, ses maîtres à penser furent principalement des représentants du Portique : Épictète, Apollonios de Chalcédoine, Sextus de Chéronée. De cet héritage il fit une philosophie pratique de la vie qu'il exposa dans son unique ouvrage Pensées pour moi-même.

Marc-Aurèle s'inscrit dans un "stoïcisme abouti", c'est-à-dire que l'empereur avait suffisamment intégré l'enseignement d'Épictète, Sénèque et Zénon pour prolonger avec adresse la connaissance de cette maîtrise des passions que formule l'enseignement du stoïcisme. Appliquant cette philosophie, quand il assistait aux jeux du cirque, ostensiblement il ne regardait pas le spectacle et lisait. On disait de Marc-Aurèle qu'il était « la philosophie (stoïcienne) assise sur un trône ».

Ses citations

(188)
  • La mort est la cessation des représentations qui nous viennent des sens, des impulsions qui nous meuvent comme avec des cordons, du mouvement de la pensée et du service de la chair.

    Pensées pour moi-même, VI, XXVIII
  • Comme il est cruel de ne pas laisser les hommes se porter aux choses qui leur paraissent naturelles et dignes d'intérêt ! Et pourtant, en un certain sens, tu ne leur accordes pas de le faire, lorsque tu t'indignes de ce qu'ils commettent des fautes.

    Pensées pour moi-même, VI, XXVII
  • Souviens-toi qu'ici-bas tout devoir se compose d'un certain nombre d'obligations marquées. Il faut les observer et, sans se troubler ni se fâcher contre ceux qui se fâchent, poursuivre avec méthode ce qu'on s'est proposé.

    Pensées pour moi-même, VI, XXVI
  • Considère combien de choses, durant un même infime moment, se passent en chacun de nous, tant dans le corps que dans l'âme.

    Pensées pour moi-même, VI, XXV
  • Alexandre de Macédoine et son muletier une fois morts, en sont réduits au même point. Ou bien ils ont été repris dans les raisons génératrices du monde, ou bien ils ont été pareillement dispersés dans les atomes.

    Pensées pour moi-même, VI, XXIV
  • En toute occasion, invoque les Dieux, et ne t'inquiète pas de savoir durant combien de temps tu agiras ainsi, car c'est assez même de trois heures employées de la sorte.

    Pensées pour moi-même, VI, XXIII
  • Envers les animaux sans raison, et, en général, envers les choses et les objets qui tombent sous les sens, uses-en comme un être doué de raison vis-à-vis d'êtres qui en sont dépourvus, magnanimement et libéralement.

    Pensées pour moi-même, VI, XXIII
  • Pour moi, je fais ce qui est mon devoir. Les autres choses ne me tracassent point, car ce sont, ou des objets inanimés, ou des êtres dépourvus de raison, ou des gens égarés et ne sachant pas leur chemin.

    Pensées pour moi-même, VI, XXII
  • Si quelqu'un peut me convaincre et me prouver que je pense ou que j'agis mal, je serai heureux de me corriger. Car je cherche la vérité, qui n'a jamais porté dommage à personne. Mais Il se nuit celui qui persiste en son erreur et en son ignorance.

    Pensées pour moi-même, VI, XXI
  • Ne suppose pas, si quelque chose t'est difficile que cette chose soit impossible à l'homme. Mais, si une chose est possible et naturelle à l'homme, pense qu'elle est aussi à ta portée.

    Pensées pour moi-même, VI, XIX
  • En haut, en bas, en cercle se meuvent les éléments. Le mouvement de la vertu n'est compris dans aucune de ces directions ; mais c'est quelque chose de plus divin.

    Pensées pour moi-même, VI, XVII
  • Le respect et l'estime de ta propre pensée feront de toi un homme qui se plaît à lui-même, en harmonie avec les membres de la communauté, et en accord avec les Dieux.

    Pensées pour moi-même, VI, XVI
  • Il est fatal que celui qui est privé de ce qu'il juge estimable soit troublé, et qu'en outre il adresse mille reproches aux Dieux.

    Pensées pour moi-même, VI, XVI
  • Il est fatal que tu en viennes à envier, à jalouser, à soupçonner ceux qui peuvent t'enlever ce que tu estimes, et à dresser des embûches contre ceux qui le possèdent.

    Pensées pour moi-même, VI, XVI
  • Les méthodes d'éducation et d'enseignement à quoi s'efforcent-elles ? Voilà donc ce qui est digne d'estime. Et, si tu parviens heureusement à l'acquérir, tu ne te réserveras pour aucune autre chose.

    Pensées pour moi-même, VI, XVI
  • Tout art tend à ce que toute constitution soit convenablement appropriée à l'oeuvre pour laquelle elle fut constituée.

    Pensées pour moi-même, VI, XVI
  • Que reste-t-il de digne d'estime ? Il me semble que c'est de régler son activité et son repos selon sa propre constitution, but où tendent aussi les études et les arts.

    Pensées pour moi-même, VI, XVI
  • Qu'y a-t-il donc de digne d'estime ? Être applaudi par des battements de mains ? Non. Ce n'est donc pas non plus le fait d'être applaudi par des battements de langues, car les félicitations de la foule ne sont que battements de langues.

    Pensées pour moi-même, VI, XVI
  • La vie de chacun de nous est comparable au sang qui s'évapore et à l'aspiration de l'air.

    Pensées pour moi-même, VI, XV
  • Écoulements et transformations renouvellent le monde constamment, comme le cours ininterrompu du temps maintient toujours nouvelle la durée infinie.

    Pensées pour moi-même, VI, XV

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