Le séjour d'Ulysse chez les Phéaciens - Malgré un avertissement paternel, Alkinoos conserve sa vocation de secouriste en mer.
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Mais j'ai entendu autrefois mon père Nausithoos évoquer cela,
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à savoir qu'il affirma que Poséïdaôn nous admirait à en être jaloux
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de ce que nous portions secours et raccompagnions tous les hommes (sans distinction).
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Il affirmait qu'un jour une nef bien construite de marins Phéaciens
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de retour de mission ferait naufrage sur le bassin (méditerranéen) aussi vaste que le ciel
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et qu'une chaîne de montagnes entourerait notre ville, la dérobant aux yeux du monde1.
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Ainsi s'exprimait en public le/ce Vétéran ! Mais que ce dieu accomplisse ses volontés
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ou que cela soit sans effet, qu'ainsi la solidarité humaine perdure par notre motivation !
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Allons dis-moi (tout) cela et raconte par le menu, avec exactitude,
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non seulement dans quels lieux tu bourlinguas mais encore quelles contrées d'hommes tu abordas,
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quelles étaient leurs villes bien peuplées ;
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ou encore/ étaient-ils, par exemple, difficiles (à comprendre) ou sauvages ou bien sans justice,
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ou, au contraire, accueillant pour les étrangers et leur esprit était-il pieux ?
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Raconte pourquoi tu pleures et es pris de soubresaut en ton fors intérieur
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en entendant le malheur des Argiens, des Danaens et même d'Ilion.
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Car les dieux, d'une part, l'ourdirent et, d'autre part, décrétèrent une mort violente pour des hommes
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et qu'une conséquence en fût une épopée (écrite/chantée) pour leurs contemporains et ceux qui viendront après eux.
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Aurais-tu perdu quelqu'allié devant Ilion, un brave pour sûr,
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un gendre, un beau-frère, un beau-père ou quelqu'autre parent qui est né encore plus proche qu'eux par le sang et les gènes ?
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Ou, peut-être quelque compagnon d'armes bien-apprécié, à la prestance/présence courageuse ?
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Puisque d'une certaine façon, mais d'une façon certaine, n'est pas moins dévoué qu'un frère ou un cousin germain
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celui qui serait un compagnon de combat solidaire ! »