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Auteurs de la Grèce antique

Diogène Laërce

Biographie

Diogène Laërce est un poète, un doxographe et un biographe du début du IIIe siècle.

On sait peu de choses sur sa vie. Le fait est d'autant plus ironique qu'il représente souvent l'unique source que nous ayons sur la vie et les doctrines de nombreux philosophes. C'est, par exemple, uniquement par lui que nous connaissons les lettres d'Épicure et ses maximes capitales, ainsi que les testaments de certains philosophes.

Les origines de Diogène Laërce sont mal connues : on ne sait si son nom signifie qu'il est né à Laërtès, une colonie grecque de Cilicie dont parle Strabon ; des chroniqueurs médiévaux l'écrivaient aussi Diogène de Laërtes. Il existe aussi une hypothèse qui dit que son père se nommait Laërce, auquel cas il s'agirait de « Diogène fils de Laërce ». Des épigraphistes britanniques ont en tout cas localisé une ville sur la montagne de Celebireç Dağı où l'on a découvert des monnaies portant l'inscription : Laerteiôn. De même existe-t-il une idée de l'époque à laquelle il a vécu par recoupements : il connaît les philosophes « classiques » tels qu'Aristote ou Platon, ainsi que leurs successeurs, comme Théophraste jusqu'au début du IIIe siècle ; il parle de Sextus Empiricus et de Saturninus Cythénas, et il ne mentionne pas le néoplatonisme de Plotin et de Porphyre de Tyr, ni le néo-pythagorisme. Il aurait donc vécu dans la première moitié du IIIe siècle.

Œuvres

Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres

Ses citations

(10)
  • Thalès disait qu’il faut penser à ses amis, présents ou absents ; qu’on ne doit point farder son visage et que la véritable beauté est celle de l’âme.

    Vies et doctrines des philosophes, I, 37
  • Thalès disait encore qu'il n'y a aucune différence entre la vie et la mort : « Qui t'empêche donc de mourir ? lui dit-on. — C'est, reprit-il, qu'il n'y a aucune différence. »

    Vies et doctrines des philosophes, I, 35
  • On raconte qu’étant sorti de chez lui pour observer les astres, il tomba dans une fosse, et que comme il se fâchait, la vieille lui dit : « Ô Thalès, tu ne vois pas ce qui est à tes pieds et tu veux connaître ce qui se passe dans le ciel ! »

    Vies et doctrines des philosophes, I, 34
  • Hermippe attribue à Thalès ces paroles que d’autres mettent dans la bouche de Socrate : « Je remercie la fortune de trois choses : d’être membre de l’espèce humaine plutôt que bête ; d’être homme plutôt que femme ; d’être Grec et non barbare. »

    Vies et doctrines des philosophes, I, 33
  • La mère de Thalès, le pressant de se marier, il répondit : « Il n’est pas temps encore. » Plus tard, lorsqu'il fut d’un âge mûr, comme elle renouvelait ses instances, il dit : « Il n’est plus temps. »

    Vies et doctrines des philosophes, I, 26
  • On demandait à Thalès un jour pourquoi il ne songeait pas à avoir des enfants : « C’est, dit-il, que j’aime les enfants. »

    Vies et doctrines des philosophes, I, 26
  • Parmi les philosophes, les uns sont dogmatiques, les autres sceptiques. Les dogmatiques enseignent que la vérité est accessible à l'homme ; les sceptiques suspendent leur jugement et prétendent qu'elle ne peut être découverte.

    Vies et doctrines des philosophes, préface
  • Le mot philosophie désigne seulement l'amour et la recherche de la sagesse.

    Vies et doctrines des philosophes, préface
  • La philosophie a pris naissance chez les Grecs, comme le prouve d'ailleurs son nom, qui exclut toute idée d'origine étrangère.

    Vies et doctrines des philosophes, préface
  • Quelques auteurs prétendent que la philosophie a pris naissance chez les barbares mais ils se trompent lorsqu'ils leur attribuent les travaux qui ont illustré la Grèce ; car c'est elle qui a produit non seulement la philosophie mais même le genre humain.

    Vies et doctrines des philosophes, préface

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