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Auteurs de la Grèce antique

Anacréon

Biographie

Anacréon est l'un des plus grands poètes lyriques grecs avec Alcée de Mytilène, Archiloque de Paros et Sappho. Il fut surnommé « Le chantre de Téos » et « Le vieillard de Téos ».

On en sait peu sur sa vie. Selon la tradition, il serait né à Téos, une ville ionienne sur les côtes d'Asie mineure. L'identité de son père restent sujets à discussion ; il y aurait quatre possibilités : Scythianos, Eumélos, Parthénios, ou Aristocritos.

Il s'exila, vers 540, pour Abdère quand Harpage, général de Cyrus I, prit sa ville natale. Anacréon partit ensuite pour Samos, où il fut protégé par le tyran Polycrate, qu'il loue dans ses poèmes.

Lorsque la cour de Samos disparut et que Polycrate fut mort, en 522, Anacréon se rendit à Athènes, invité par le tyran Hipparque qui dépêcha une galère à cinquante rames spécialement équipée pour l’amener. Là, il fréquenta le cercle d'artistes rassemblé par le tyran et les meilleures familles de la cité. Il se lia en particulier avec Simonide de Céos et Xanthippe, père de Périclès. Il célébra également la beauté de Critias, fils de Dropidès et héros du dialogue de Platon qui porte son nom. Entre autres gestes pour propager le savoir et l’instruction à Athènes antique, Hipparque fit inscrire des pensées et maximes sur les hermès entre la cité et chaque dème, et attira Simonide de Céos ou encore Anacréon de Téos. Après la chute des Pisistratides, il regagna son Ionie natale.

Il mourut à l'âge de 85 ans à Téos. Selon la tradition, il se serait étouffé avec un raisin sec: « Aujourd'hui, même moins encore suffira pour te tuer : la morsure de la dent ténue d'un serpent, ou même, comme pour le poète Anacréon, un grain de raisin sec ; ou comme le préteur Fabius Senator, étouffé par un seul poil dans une gorgée de lait. ». Simonide lui dédia deux épitaphes, Athènes érigea sa statue sur l'Acropole et Tégée plaça ses portraits sur sa monnaie.

Œuvres

Poèmes (fragments)

Ses citations

(13)
  • Savoir garder le silence, voilà la plus belle qualité.

    Fragments
  • Je chante l'Amour, ce gracieux enfant ! Son front est paré de mille fleurs ; c'est lui qui est le vainqueur des dieux, c'est lui qui dompte les mortels.

    Odes, LVI
  • Les chevaux portent sur la croupe l'empreinte d'un fer brillant ; le Parthe se reconnaît à sa tiare ; moi je reconnais de suite ceux qui aiment : ils portent dans le fond de leur âme un cachet de triste inquiétude.

    Odes, LIII
  • La rose est le souffle pur des dieux, la rose est la joie des mortels, l'ornement des Grâces, la fleur chérie de Vénus dans la saison délicieuse des amours.

    Odes, LI
  • Les flots servent seuls de voile aux appas qu'il faut cacher.

    Odes, XLIX
  • Un vieillard lorsqu'il danse, vieux par ses cheveux blancs, est encore jeune par le cœur.

    Odes, XLVII
  • En amour, la naissance est méprisée, la raison et la sagesse sont dédaignées : l'argent seul est estimé.

    Odes, XLVI
  • Il est dur de ne pas aimer, il est dur aussi d'aimer ; mais il est bien plus dur encore d'aimer sans être heureux.

    Odes, XLVI
  • Il sied d'autant mieux à un vieillard de jouer avec les amours et les ris qu'il est plus près de la tombe.

    Odes, XI
  • Les roses sont la volupté des dieux mêmes.

    Odes, V
  • Pareille a la roue d’un char, la vie précipite sa course.

    Odes, IV
  • Celle qui est belle triomphe du fer et du feu.

    Odes, II
  • La nature a donné aux taureaux des cornes, aux coursiers de durs sabots, aux lièvres la légèreté, aux lions un gouffre armé de dents, aux poissons les nageoires, aux oiseaux les ailes, aux hommes la prudence.

    Odes, II

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