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Morceaux choisis

L'Odyssée - Chant V, vers 474-493

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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homère, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature et, avec l'Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.

L'Odyssée
Chant V
Ulysse choisit d'aller en altitude dans un bois et se faisant une couchette, il s'endort.
474
Ayant enfin réfléchi à ces deux possibilités, la seconde lui parut préférable :
475
Il se met en marche et monte vers le bois et le trouva non loin de l'eau,
476
à portée de vue1 ; enfin, il aperçut deux arbustes
477
qui poussaient l'un dans l'autre, l'un était un olivier sauvage, l'autre un olivier greffé.
478
Or, ni le souffle persévérant et humide des vents ne les traversait,
479
ni jamais non plus le soleil tardant ne les perçait de ses rayons,
480
ni non plus la pluie pénétrante ne s'y infiltrait tant ils poussaient touffus et l'un l'autre enlacés ;
481
Sous eux Ulysse se glissa et il prépara aussitôt avec ses propres mains2 une large couchette ;
483
il y avait, en effet, sur le sol une telle profusion de feuilles sèches
484
que deux ou trois hommes auraient pu s'y blottir (au chaud)
485
même pendant un hiver des plus rigoureux.
486
Ce que voyant, Ulysse, l'homme aux qualités divines, à l'infinie patience, se réjouit d'abord,
487
puis il se couche enfin au milieu du tas de feuilles qu'il a constitué.
488
De même que quand quelque berger enfouit un (rouge) tison dans la cendre noire, dans un champ à l'écart de tout (voisinage),
489
ne pouvant en trouver un seul ailleurs,
490
sauvant le germe du feu afin de ne pas (avoir à) aller le chercher quelque part au loin,
491
de même Ulysse s'était enveloppé dans les feuilles et Athèna enfin lui
492
répandit le sommeil sur les yeux afin qu'il se reposât au plus vite
493
de ses pénibles épreuves, en fermant ses paupières.
Οδύσσεια
Ὀδυσσείας ε
Ὀδυσσέως σχεδία.
474
Ὣς ἄρα οἱ φρονέοντι δοάσσατο κέρδιον εἶναι·
475
βῆ ῥ᾽ἴμεν εἰς ὕλην τὴν δὲ σχεδὸν ὕδατος εὗρεν,
476
ἐν περιφαινομένωι·δοιοὺς δ᾽ἄρ᾽ὑπήλυθε θάμνους
477
ἐξ ὁμόθεν πεφυῶτας· ὁ μὲν φυλίης ὁ δ᾽ἐλαίης.
478
Τοὺς μὲν ἄρ᾽οὔτ᾽ἀνέμων διάη μένος ὑγρὸν ἀέντων,
479
οὔτε ποτ᾽ἠέλιος φαέθων ἀκτῖσιν ἔβαλλεν,
480
οὔτ᾽ὄμβρος περάασκε διαμπερές ὣς ἄρα πυκνοὶ ἀλλήλοισιν ἔφυν ἐπαμοιβαδίς·
481
οὓς ὑπ᾽Ὀδυσσεὺς δύσετ᾽ἄφαρ δ᾽εὐνὴν ἐπαμήσατο χερσὶ φίληισιν εὐρεῖαν·
483
φύλλων γὰρ ἔην χύσις ἤλιθα πολλή,
484
ὅσσον τ᾽ἠὲ δύω ἠὲ τρεῖς ἄνδρας ἔρυσθαι
485
ὥρηι χειμερίηι εἰ καὶ μάλα περ χαλεπαίνοι.
486
Τὴν μὲν ἰδὼν γήθησε πολύτλας δῖος Ὀδυσσεύς,
487
ἐν δ᾽ἄρα μέσσηι λέκτο χύσιν δ᾽ἐπεχεύατο φύλλων.
488
Ὡς δ᾽ὅτε τις δαλὸν σποδιῆι ἐνέκρυψε μελαίνηι ἀγροῦ ἐπ᾽ἐσχατιῆς,
489
ὧι μὴ πάρα γείτονες ἄλλοι,
490
σπέρμα πυρὸς σώζων, ἵνα μή ποθεν ἄλλοθεν αὔοι,
491
ὣς Ὀδυσεὺς φύλλοισι καλύψατο· τῶι δ᾽ἄρ᾽Ἀθήνη
492
ὕπνον ἐπ᾽ὄμμασι χεῦ᾽ ἵνα μιν παύσειε τάχιστα
493
δυσπονέος καμάτοιο φίλα βλέφαρ᾽ἀμφικαλύψας.
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Traduction

Cette traduction se veut la plus proche possible du texte antique. Le but étant de rendre ce texte dans son originalité pédagogique initiale. N'hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire sur la traduction parallèle.

Traducteur : Jean-Claude Angelini
Copyright : Traduction © J.C. ANGELINI, 2014-2018 / Mise en page © Citations-Antiques.com, 2016

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