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Morceaux choisis

L'Odyssée - Chant V, vers 455-473

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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homère, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature et, avec l'Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.

L'Odyssée
Chant V
Ulysse rejette la bandelette d'Inô puis se demande ce qui va encore lui arriver.
455
Et tout son corps était gonflé et l'eau de mer remplissait abondamment sa gorge et ses narines ;
456
Ulysse tombe enfin complètement épuisé, à bout de souffle et sans voix et une irrépressible fatigue le gagne.
458
Mais dès qu'il lui plût de recommencer à respirer et qu'il eût recouvré ses esprits,
459
alors il lui plût de délier de lui la bandelette consacrée de la divinité
460
et, d'une part, Il la jeta dans le fleuve qui alimente la mer
461
et celui-ci la rapporta vers sa barre où enfin Inô pouvait la récupérer promptement ;
462
Or, Ulysse s'éloignant du fleuve se coucha dans un pré rempli de joncs et il embrassa la terre féconde.
464
et enfin, très affligé, il dit se départissant de son humeur magnanime :
465
« Pauvre de moi ! Que vais-je (encore) endurer ? Que va-t-il donc m'arriver ?
466
Si, première possibilité, je veillais la nuit en étant très inquiet aux abords du fleuve,
467
il se pourrait qu'ensemble la gelée blanche mauvaise et la féminine rosée aurorale ainsi que l'exhalaison humide qui vient du fleuve au point du jour me domptent le cœur jusqu'à expiration1 par suite de mon épuisement.
470
Ou si, deuxième possibilité, je montais plutôt en altitude vers ce bois ombragé pour m’endormir dans de denses fourrés, si même je n’en éprouvais ni froid ni fatigue et si en conséquence le doux sommeil s’emparait de moi,
473
je crains de devenir la proie et le repas de bêtes sauvages !
Οδύσσεια
Ὀδυσσείας ε
Ὀδυσσέως σχεδία.
455
Ὤιδεε δὲ χρόα πάντα θάλασσα δὲ κήκιε πολλὴ ἂν στόμα τε ῥῖνάς θ᾽
456
ὁ δ᾽ἄρ᾽ ἄπνευστος καὶ ἄναυδος κεῖτ᾽ὀλιγηπελέων κάματος δέ μιν αἰνὸς ἵκανεν.
458
Ἀλλ᾽ὅτε δή ῥ᾽ἄμπνυτο καὶ ἐς φρένα θυμὸς ἀγέρθη
459
καὶ τότε δὴ κρήδεμνον ἀπὸ ἕο λῦσε θεοῖο
460
καὶ τὸ μὲν ἐς ποταμὸν ἁλιμυρήεντα μεθῆκεν
461
ἂψ δ᾽ἔφερεν μέγα κῦμα κατὰ ῥόον, αἶψα δ᾽ἄρ᾽Ἰνὼ δέξατο χερσὶ φίληισιν·
462
ὁ δ᾽ἐκ ποταμοῖο λιασθεὶς σχοίνωι ὑπεκλίνθη κύσε δὲ ζείδωρον ἄρουραν.
464
Ὀχθήσας δ᾽ἄρα εἶπε πρὸς ὃν μεγαλήτορα θυμόν·(cf. V, 355 ; V, 298 ; V, 407)
465
«Ὤ μοι ἐγώ, τί πάθω ; τί νύ μοι μήκιστα γένηται ; (cf. V, 299)
466
Εἰ μέν κ᾽ἐν ποταμῶι δυσκηδέα νύκτα φυλάσσω,
467
μή μ᾽ἄμυδις στίβη τε κακὴ καὶ θῆλυς ἐέρση ἐξ ὀλιγηπελίης δαμάσηι κεκαφηότα θυμόν αὔρη δ᾽ἐκ ποταμοῦ ψυχρὴ πνέει ἠῶθι πρό.
470
Εἰ δέ κεν ἐς κλιτὺν ἀναβὰς καὶ δάσκιον ὕλην θάμνοις ἐν πυκινοῖσι καταδράθω, εἴ με μεθείη ῥῖγος καὶ κάματος γλυκερὸς δέ μοι ὕπνος ἐπέλθηι,
473
δείδω μὴ θήρεσσιν ἕλωρ καὶ κύρμα γένωμαι :
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Traduction

Cette traduction se veut la plus proche possible du texte antique. Le but étant de rendre ce texte dans son originalité pédagogique initiale. N'hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire sur la traduction parallèle.

Traducteur : Jean-Claude Angelini
Copyright : Traduction © J.C. ANGELINI, 2014-2018 / Mise en page © Citations-Antiques.com, 2016

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