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Morceaux choisis

L'Odyssée - Chant I, vers 324-344

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L'Odyssée (en grec ancien Ὀδύσσεια / Odússeia), est une épopée grecque antique attribuée à l'aède Homère, qui l'aurait composée après l'Iliade, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. Elle est considérée comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la littérature et, avec l'Iliade, comme l'un des deux poèmes fondateurs de la civilisation européenne.

L'Odyssée
Chant I
Pénélope apparaît et demande à l'aède de chanter autre chose que la récente guerre qui lui rappelle Ulysse
324
Aussitôt, il se dirigea d’un pas ferme vers les prétendants tel un héros capable de tenir tête à un dieu.
325
L’aède chantait au milieu d’eux qui, immobiles en cercle1, écoutaient en silence ; il évoquait le retour misérable des Achéens qu’avait voulu, en représailles, Pallas Athénè, à leur sortie de Troade.
328
A l’étage supérieur, son air inspiré par les dieux s’introduisait dans l’esprit de la fille d'Icarios, la constante Pénélope ;
330
celle-ci descendit l’escalier de son appartement au premier étage, non pas seule mais avec deux servantes qui lui tenaient compagnie.
332
Quand elle arriva précisément parmi les prétendants, bien distinguable des autres femmes, elle s’immobilisa alors près du pilier porteur soutenant la toiture, soigneusement ouvragé, elle leur faisait face, les cheveux ornés de brillantes papillotes (or, argent et cuivre) ;
335
une servante dévouée se tenait finalement de chaque côté d’elle.
336
Ensuite, les larmes aux yeux, elle adressa la parole à l’aède évoquant les dieux :
337
« Phémios, puisque tu connais de nombreuses autres romances qui charment l’esprit des mortels, des épopées d’aventures impliquant des hommes ou bien des dieux, des fables qui les glorifient, entonnes (plutôt) l’une d’entre elles pour m’agréer,
340
pour qu’ils continuent de boire leur vin (recueillis) en silence ; mais interromps cette lugubre complainte1 qui toujours me taraude avec lancinance le cœur au fond de la poitrine, depuis qu’une douleur qui ne peut s’effacer m’a atteinte au plus haut point.
343
Je regrette, en effet, une tête chère, me souvenant toujours d’un époux dont la gloire s’étend dans la vaste Hellas jusqu'au fin fond de l’Argolide. »
Οδύσσεια
Οδύσσεια Α
324
Αὐτίκα δὲ µνηστῆρας ἐπῴχετο ἰσόθεος φώς.
325
Τοῖσι δ᾽ ἀοιδὸς ἄειδε περίκυκλος, οἱ δὲ σιωπῇ εἵατ᾽ ἀκούοντες· ὁ δ᾽ Ἀχαιῶν νόστον ἄειδεν λυγρὸν, ὃν ἐκ Τροίης ἐπετείλατο Παλλὰς Ἀθήνη.
328
Τοῦ δ᾽ ὑπερωϊόθεν φρεσι σύνθετο θέσπιν ἀοιδὴν κούρη Ἰκαρίοιο, περίφρων Πηνελόπεια·
330
κλίµακα δ᾽ ὑψηλὴν κατεβήσατο οἷο δόµοιο, οὐκ οἴη ἅµα τῇγε καὶ ἀµφίπολοι δύ᾽ ἕποντο.
332
Ἡ δ᾽ ὅτε δὴ µνηστῆρας ἀφίκετο δῖα γυναικῶν, στῆ ῥα παρὰ σταθµὸν τέγεος πύκα ποιητοῖο, ἄντα παρειάων σχοµένη λιπαρὰ κρήδεµνα·
335
ἀµφίπολος δ᾽ ἄρα οἱ κεδνὴ ἑκάτερθε παρέστη.
336
∆ακρύσασα δ᾽ ἔπειτα προσηύδα θεῖον ἀοιδόν·
337
« Φήµιε, πολλὰ γὰρ ἄλλα βροτῶν θελκτήρια οἶδας, ἔργ᾽ ἀνδρῶν τε θεῶν τε, τάτε κλείουσιν ἀοιδοί· τῶν ἕν γέ σφιν ἄειδε παρήµενος, οἱ δὲ σιωπῇ
340
οἶνον πινόντων· ταύτης δ᾽ ἀποπαύε᾽ ἀοιδῆς λυγρῆς, ἥτε µοι αἰεὶ ἐνὶ στήθεσσι φίλον κῆρ τείρει· ἐπεί µε µάλιστα καθίκετο πένθος ἄλαστον.
343
Τοίην γὰρ κεφαλὴν ποθέω, µεµνηµένη αἰεὶ ἀνδρὸς, τοῦ κλέος εὐρὺ καθ᾽ Ἑλλάδα καὶ µέσον Ἄργος. »
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Traduction

Cette traduction se veut la plus proche possible du texte antique. Le but étant de rendre ce texte dans son originalité pédagogique initiale. N'hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire sur la traduction parallèle.

Traducteur : Jean-Claude Angelini
Copyright : Traduction © J.C. ANGELINI, 2014-2018 / Mise en page © Citations-Antiques.com, 2016

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